INNOVATION | Lancement du projet Smartlab à l’hôpital Robert-Debré AP-HP !

INNOVATION | Lancement du projet Smartlab à l’hôpital Robert-Debré AP-HP !

Financé par la 1ère vague du Fonds Après de l’AP-HP, le projet Smartlab a démarré il y a plusieurs semaines à l’hôpital Robert-Debré dans 4 services pilotes : urgences pédiatriques, dialyse, chirurgie ORL (consultation) et gastro-entérologie.

L’idée du projet ? Initier une démarche collective pour identifier et résoudre en équipe des problématiques communes qui irritent le quotidien.

La démarche s’articule autour de réunions fréquentes, courtes et dynamiques, devant un tableau construit par l’équipe pour détecter et résoudre ensemble les problèmes du quotidien.

Une coach spécialisée, Victoria Chidiac, intervient dans chacun des services pilotes pendant plusieurs mois afin d’accompagner la mise en place de la méthode. Une enveloppe de 5000€ d’utilisation libre par service et la participation à un congrès dédié à ce type de démarche viennent compléter le dispositif.

Le crédo : 0% jugement, 100% bienveillance : tout le monde peut participer et donner son avis !

Zoom sur un service : les urgences pédiatriques

Les Smartlab ont lieu chaque lundi, mercredi et vendredi à 10h pendant une vingtaine de minutes. Ils rassemblent une dizaine de personnels du service : médecins, IDE, AS… Les équipe « tournant », chacun peut donc participer selon ses jours de présence. Ces « stand up » s’organisent autour d’un grand tableau où sont classés, en fonction de leur état d’avancement, les problèmes identifiés par le groupe et notés sur des post-it.

Un exemple parmi d’autres de problématique identifiée, et propre au service des urgences : comment faciliter le trajet vers l’imagerie pour les patients venant du SAU afin d’éviter qu’ils ne se perdent en route ?

En fonction des problématiques, un groupe de travail peut être mis en place pour creuser la question et venir avec une proposition qui sera ensuite débattue en smartlab, et assortie d’un écrit si besoin une fois la résolution actée. L’intervention des directions fonctionnelles peut également être sollicitée : logistique, informatique, etc.


Quelques premiers retours des co-animateurs des « stand-up » confirment la pertinence de la méthode, aussi bien sur la création d’une émulation collective au sein du service, mais aussi sur la résolution concrète de problèmes identifiés.

Grégory Hapiak, qui est psychologue au sein du service :

« C’est un formidable outil qui permet de dépasser la problématique que rencontrent de nombreuses équipes : le manque d’impulsion collective. Là, on permet l’émergence des envies, des motivations : cela rassemble, les idées fusent, il faut parfois un peu tempérer, mais le plus important est là : on a envie d’avancer, de progresser collectivement. »

Mickael Baldo, cadre de soins renchérit :

« Cela crée une émulation, c’est une évidence ; c’est un aspect très positif du projet […] On a été très mobilisés pour expliquer la démarche et embarquer tout le monde dans le projet, et au bout de 3 semaines, on avait déjà une dizaine de réussites, ce qui nous a prouvé que cela fonctionne, qu’il y a des avancées »