[Portrait] Sandra Petit, agent médico-technique à l’URGEB
Qu’est-ce que l’URGEB ?
L’unité de réception et de gestion des examens biologiques (URGEB) est une unité qui réceptionne tous les prélèvements biologiques provenant de l’extérieur pour les enregistrer et les dispatcher ensuite, au sein de l’hôpital mais aussi dans des établissements de province, parfois à l’étranger. Nous utilisons quotidiennement des pipettes, des tubes stériles, faisons beaucoup de décantations. Nous ne sommes donc pas en contact avec les patients… mais avec leurs prélèvements !
Est-ce que votre métier est à risque ? Si oui, pourquoi ?
Il est à risque, parce que les fluides corporels peuvent être contagieux, par exemple dans le cas d’échantillons provenant d’une personne qui a contracté le VIH. Pareil pour la COVID-19.
Quels changements avez-vous remarqué dans votre travail depuis l’apparition du COVID-19 ?
On prenait déjà des précautions mais maintenant, c’est encore plus soutenu qu’auparavant. Nous avons rapidement dû adopter des équipements de protection indispensables : le masque, les gants ou encore les lunettes. On a aussi vite constaté que la COVID avait pris le dessus sur l’ensemble des pathologies de l’hôpital. On s’est donc rapidement retrouvés avec des batteries d’examens COVID, qu’on ne pratiquait pas auparavant… nous avons donc eu beaucoup de travail !
Les collègues de l’URGEB de Sandra !
Comment avez-vous personnellement vécu cette période ?
Vous allez peut-être trouver ça bizarre, mais j’aime bien cette situation où on travaille dans un climat assez spécial. Je ne la prends pas comme une situation forcément catastrophique. Au niveau familial, je n’ai pas vu d’impact car mes enfants ont compris ce qu’il se passait et me soutenaient. Ma vie sociale n’a pas forcément changé : on ne sort plus, on ne va plus au bar mais on garde toujours contact avec les proches, les amis !
Un immense merci à Sandra qui a bien voulu se prêter au jeu de l’interview !