Le responsable du département est le Pr. Alain Verloes.
Le département fait partie du pôle de biologie, recherche et produits de santé. Il est formé de trois unités fonctionnelles (UF) :
Le département compte cinq dispositifs transversaux :
- une plateforme commune de cytogénétique moléculaire,
- une plateforme commune de génétique moléculaire,
- une plateforme pré-analytique d’onco-hématologie,
- un laboratoire de dépistage néonatal de la drépanocytose,
- une biothèque
Les missions générales du département
- Assurer les consultations de génétique prénatales et post-natales du site, et d’animer les centres de référence maladies rares (CRMR) qu’il intègre (anomalies de développement et déficiences intellectuelles de causes rares).
- Développer le diagnostic de maladies génétiques et génomiques constitutionnelles et somatiques chez l’enfant et le fœtus, et soutenir le fonctionnement des CRMR et centres ressource implantés dans sa structure hospitalière.
- Participer à des réseaux nationaux et internationaux pour le diagnostic et la recherche clinique dans le cadre des maladies rares.
- Structurer la génétique moléculaire sur le site de Robert-Debré dans le cadre d’une plateforme transversale commune.
- Initier des projets de recherche clinique et collaborer à des projets coopératifs au sein de l’hôpital (services hospitaliers, CIC et unités Inserm) et multicentriques.
Dispositifs transversaux du département
Plateforme commune de biologie moléculaire
L’UF de génétique moléculaire met à disposition de l’ensemble des laboratoires de l’hôpital une plateforme commune de biologie moléculaire. Cette plateforme commune a été conçue pour satisfaire aux contraintes de sécurité liées à la technique de PCR tout en économisant les surfaces et en mutualisant les équipements. Elle est notamment équipée de 2 séquenceurs, 2 robots de pipetage et 2 analyseurs de PCR en temps réel. Elle devrait s’enrichir courant 2012 d’un séquenceur Nouvelle Generation type MySeq.
Plateforme commune de cytogénétique moléculaire
Cette UG co-gérée par les UF de cytogénétique et de génétique moléculaire a été développée pour identifier l’activité mixte génétique moléculaire/cytogénétique générée par l’exploitation des « puces ADN » (CGH array et SNP array).
Plateforme pré-analytique d’onco-hématologie et tumorothèque
Cette plateforme s’est développée en partenariat avec le service d’hématologie biologique pour optimiser et mutualiser la prise en charge préanalytique et la conservation des échantillons des enfants suivis pour leucémie.
Biothèques
À ces structures sont associée deux biothèques gérées par 2 outils informatiques dédiés :
- Une DNAthèque (conservation d’ADN de patients avec maladie constitutionnelle).
- Une cellulothèque (conservation d’échantillons de patients suivis pour leucémie : culots secs, cellules vivantes, produits dérivés). La tumorothèque ainsi constituée fait partie de la tumorothèque pédiatrique nationale virtuelle (BIOCAP) en cours de développement.
Le CRMR « Anomalies du développement et syndromes malformatifs – Ile-de-France »
Créé lors du premier appel d’offre, en 2004, il est coordonné par le Pr Alain Verloes. Ce CRMR réunit les services et consultations de génétique de Robert-Debré, Necker, la Pitié-Salpétrière, Trousseau, Jean Verdier, Henri Mondor, et les CHI de Créteil et Poissy-St Germain.
Le CRMR : « déficiences intellectuelles de cause rare »
Ce CRMR, créé en 2009 réunit les services de génétique, de neuropédiatrie et de pédopsychiatrie de la Pitié, Trousseau, Necker et Robert-Debré.
Le CRMR « syndromes drépanocytaires majeurs » (UF de génétique moléculaire)
Ce CRMR crée également en 2004 regroupe les services de l’AP-HP (Henri Mondor, Tenon, Robert-Debré, Necker) impliqués dans le suivi des patients souffrant d’hémoglobinopathies en Ile-de-France.
La recherche dans le département
La recherche clinique et la recherche translationnelle sont des points forts du département, qui s’exercent de façon concertée dans ses trois composantes fonctionnelles. Pour la période de 2006 à juin 2012, le département a ainsi contribué à 353 articles scientifiques recensés dans PubMed, soit près de 15 % de la production scientifique de l’hôpital.
Le département est impliqué dans 2 centres d’investigations biomédicales (CIB) :
- Le CIB PhenoGen (relation phénotype/génotype dans les maladies chroniques, infectieuses et du développement), coordonné à Robert-Debré.
- Le CIB HOG (hématologie-oncologie-greffe).
La recherche, dans le département, s’articule autour de 6 thèmes généraux concernant le neurodéveloppement et l’onco-hématologie. Nous passons en revue ci-dessous ces grands thèmes, dont plusieurs illustrent la synergie fonctionnelle entre les trois unités. Pour chacun d’entre eux, figurent quelques publications importantes.
Déficience intellectuelle et autisme
Ce thème est commun aux 3 UF pour ses aspects microcytogénétiques. L’identification de nouveaux gènes et de remaniements génomiques impliqués dans les déficiences intellectuelles et l’autisme est un axe majeur du département, visant à identifier de nouveaux syndromes cliniques à définir et à investiguer des remaniements génomiques cryptiques identifiés par array et préciser les corrélations phénotypes-génotypes.
Le thème de l’autisme concerne plus particulièrement les UF de cytogénétique et de génétique clinique. Les travaux de recherche ont été soutenus par deux financements (Fondation de France, Institut de France).
L’UF de génétique clinique coordonne actuellement une étude multicentrique nationale sur la prise en charge socio-éducative de patients porteurs de remaniements chromosomiques soutenue par un financement de la Caisse nationale pour la solidarité et l’autonomie.
Cette thématique développementale s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec les services de psychopathologie, de neuropédiatrie, les neurosciences cognitives (Inserm U 676) et le CIC.
Microcéphalies primitives monogéniques
Il s’agit d’un axe de recherche prioritaire pour les trois UF. Ces travaux ciblent les microcéphalies primitives par défaut de prolifération et/ou de migration des progéniteurs neuronaux (« microcephalia vera » et « microcéphalie avec gyration simplifiée »), tant sur leur aspect génétique que sur le phénotype neurologique et la neuroanatomie radiologique. Ce thème a été soutenu par plusieurs financements (dont 2 PHRC, Fondation Lejeune…). Cette thématique est développée en partenariat avec le service de neurologie pédiatrique.
Pathologies constitutionnelles et somatiques de la voie RAS
Cet axe concerne les UF de génétique clinique et de génétique moléculaire. Les altérations acquises de la voie RAS s’observent dans de nombreux cancers, dont les hémopathies malignes. Les altérations germinales de la voie RAS ont été mises en évidence plus récemment. Elles sont responsables de plusieurs maladies du développement regroupées récemment sous le terme de « RASopathies », telles que syndrome de Noonan, syndrome CFC ou syndrome de Costello. Cette thématique s’inscrit dans le cadre d’une collaboration internationale, notamment dans le cadre d’un réseau européen e-Rare dédié aux RASopathies.
Diabète néonatal
Cette thématique est propre à l’UF de génétique moléculaire. Le diabète néonatal ou de la petite enfance regroupe des entités génétiques multiples. Il s’agit d’une des rares maladies génétiques dont l’élucidation des bases moléculaires a permis une approche thérapeutique ciblée : la mise en évidence d’une anomalie du canal potassique ATP dépendant conduit à remplacer l’insuline par un sulfamide hypoglycémiant administrable par voie oral, améliorant considérablement le quotidien des patients.
Facteurs pronostiques dans les leucémies de l’enfant et maladies génétiques prédisposantes
Cette thématique est propre à l’UF de génétique moléculaire. Les leucémies lymphoblastiques sont les principales leucémies de l’enfant. Elles représentent un exemple majeur d’amélioration du pronostic du à une adaptation du traitement au risque (risk-adapted therapy). Nos travaux visent à améliorer la caractérisation génétique des leucémies de l’enfant (LAL et LMMJ) et à mieux définir le risque de rechute qui leur est associé.
Drépanocytose
Cette thématique concerne le laboratoire des hémoglobinopathies et du globule rouge. La drépanocytose est une maladie génétique grave à révélation précoce la plus fréquente en France, tout particulièrement en Ile-de-France et dans les départements d’outremer. Nos travaux portent sur les aspects épidémiologiques, physiopathologiques (étude des mécanismes d’activation du globule rouge drépanocytaire), recherche des cibles moléculaires de l’hydroxyurée, seul médicament actuel ayant preuve d’efficacité clinique.
Rattachements aux unités Inserm
Selon leurs thématiques de recherche, tous les hospitalo-universitaires et les praticiens hospitaliers du département sont rattachés à l’une des trois structures Inserm suivantes :
- Unité UMR-S 665 Inserm/Université Paris Diderot/INTS « Approche expérimentale et théorique des systèmes membranaires ».
- Unité UMR S 940 : hématologie-immunologie-thérapeutiques ciblées, équipe « Granulopoïese et processus leucémiques ». (C Chomienne) et Inserm UMR 944 « génome et cancer » (J Soulier) de l’Institut universitaire d’hématologie (IUH) – Hôpital Saint Louis.
- Unité Inserm UMR 676 : Physiopathologie et conséquences fonctionnelles, neuroprotection des atteintes du cerveau en développement (directeur : P Gressens)
- Le département fait par ailleurs partie du département hospitalo-universitaire (DHU) « PROTECT » (Promoting Research Oriented Towards Early CNS Therapies), localisé à Robert-Debré, centré sur le cerveau en développement et les mécanismes, la prévention et le soin du handicap de l’enfant.
Enseignement
Les médecins du Département participent à de nombreux enseignements à la faculté de médecine de Paris Diderot, dans le cadre de la génétique, de la cytogénétique, de l’histologie et de la biochimie.
Le département dispose de 4 postes d’internes du DES de génétique, de biologie clinique et de pédiatrie.